architectures
projets réalisés dans le cadre des ateliers de projets architecturaux et plastiques lors de mes études
#47.96_cosmopolis
/genèse d'un érémitisme 3.0
date
2023
programme
centre de retraite introspective
enseignants
Instrumenter : Atelier des Métamorphoses // Églantine Bigot-Doll & Matthieu Le Barzic
récit
Cosmopolis est le projet d’un centre de retraite spirituelle introspective, destiné à tous ceux qui souhaitent participer à une expérience de résilience, en suspens, hors d’une société bouleversée par les crises.
S’inspirant des mythes cosmogoniques dans le déploiement de ses spatialités et dans ses objectifs thérapeutiques, ce lieu vient questionner les biais classiques de conception architecturale.
C’est un lieu, qui, à la façon d’un ermitage, s’adresse aux êtres nomades que nous sommes, lors de notre voyage dans l’existence, au travers d’une expérience d’introspection multidimensionnelle. S’implantant en résonnance avec les lignes magiques des organismes terrestre et céleste, le parcours qui s’y déroule nous guide vers l’une des voies de résilience possible, grâce aux failles dans lesquelles circulent ces choses invisibles qui nous lient toutes et tous à la surface de l’épiderme palimpseste de notre planète-mère.
section en cours
de rédaction
en attendant ↓
#42.19_l'engloutissement/mythe
date
2022
programme
montagne sacrée
binôme
Alexandra Gardner-O'Brien
enseignants
Architecture de la Foule : la Foule et les Mythes // Can Onaner et Mathilde Sari
récit
À la veille du 22e siècle, les humains atteignirent un moment critique de leur civilisation.
Consumés et aveuglés par leur soif de pouvoir, de consommation et de possession, ils perdirent la raison. Les dieux et déesses ayant surveillé la situation depuis les cieux, se mirent dans une colère noire. Ils décidèrent de punir les hommes, encore une fois. Alors, reproduisant le cataclysme qui a mené à la fin de l’Atlantide, ils déclenchèrent toutes sortes de catastrophes qui ravagèrent tout sur leur passage. L’eau se répandit de toutes parts. Du monde que l’on avait connu, il ne restait plus que l’Océan, à perte de vue. Une infime partie d’entre eux survécut, réfugiée au sommet du désormais seul mont qui culminait au-dessus des eaux. Ces survivants acceptèrent de subir la punition des dieux et décidèrent d’apprivoiser l’Engloutissement.
Les derniers humains prolongèrent la montagne naturelle en y construisant une montagne artificielle, au cœur de laquelle ils établirent leur nouvelle civilisation : celle des engloutis.
Les engloutis suivent désormais des rituels, cycliques, leur temps est rythmé, par les allées et venues des vagues. Suivant les aléas des marées, ils montent et descendent au cœur du mont sacré, rendant hommage à la mer et à leurs pairs engloutis. Ils voguent, émergent et s’immergent, jusqu’à retourner à l’océan qui les a fait naître.
#41.17_résilience/(re)devenir matière
date
2021
programme
centre funéraire et pépinière
trinôme
Mathilde Gourmaud + Sami Aarab
enseignants
atelier architecture de la foule // Can Onaner et Mathilde Sari
récit
Renaître. Il est vrai que nous étions jusqu’alors destinés à naître, vivre et mourir. Langage légitime et perpétuel des vivants.
Car oui, qu’elle soit brutale ou attendue, violente ou paisible, pour une raison ou pour une autre. Tôt ou tard, la mort nous emporte tous. Et quand l’heure sonne, nous cessons de rire, cessons de danser, cessons de chanter. Et alors, pour ceux qui restent, le parcours vif qui se dessinait s’assombrit. Mais la mort n’est pas la fin de la vie.
Nous. Nous ne cesserons d’être transportés. D’être magnifiés. D’être. Parce qu’avant tout nous étions, nous sommes et nous resterons un corps, un tout, que l’on touche, que l’on ressent, aux âmes vacillantes.
Ils descendront, les vivants. A notre rencontre, une dernière fois, pour tour à tour nous murmurer un dernier adieu. Un morceau de ciel se reflètera au sein du Lux qui nous bercera aux yeux humides de ceux qui restent.
Ils nous emmèneront, les vivants. Au travers de la chair terrestre qui nous porte tous. Nous baigner dans la chaleur diffuse qui leur rappellera sans doute nos instants, aussi précieux soient ils. Nous serons déshabillés de tout artifice, là, étendus, prêts à amorcer notre ascension. Ils nous couvriront de fleurs, de derniers baisers, de dernières caresses, d’écrits, que nos âmes garderont près d’elles dans ce monde d’après, qui les attend.
Ils nous porteront, les vivants. Aussi pénible soit la procession. Marche après marche, ils trouveront la paix dans l’effort. Arrivés en haut du Silo, ils nous déposeront au cœur de l’ouvrage. Ils regarderont l’horizon, sentiront le frisson de l’air se glissant sur leur corps encore chaud, profiteront du calme que la hauteur offre. Ils comprendront que pour eux, le rituel touche à sa fin.
Pas pour nous.
Le soleil atteindra son zénith. La lumière éclaboussant notre corps une dernière fois, le mécanisme s’enclenchera, le diaphragme s’ouvrira, et notre corps, lui, bercé d’un ultime élan de tendresse, disparaîtra dans la lumière sacrée, rejoignant la terre même d’où il est né. Rejoignant tous les autres corps, pour ne faire plus qu’un.
Nous serons alors entrés dans l’autre monde. Glissant entre les réseaux de racines entremêlées. Sentant la terre se nourrir de notre enveloppe charnelle. Nous laisserons la matière nous enlacer pour que nos âmes se libèrent de ce corps qui ne vit plus. Une dernière offrande, nécessaire, sacrée, un dernier acte de résilience.
Ils nous reverront, les vivants. Plus tard. Lorsque le temps les aura réparés. Dans cette terre chargée de souvenirs précieux, faite de nos enveloppes décomposées. Cette terre palimpseste dont nous faisons tous partie. Cette terre qui nous porte, nous berce, nous entoure, indéfiniment. Cette terre fourmillante de vie. Cette terre qui grouille d’énergie et d’espoir.
Ils pourront, les vivants. Grâce à leur résilience. Planter, disperser, polliniser de vie les terres en notre mémoire, en leur mémoire, grâce à cette essence charnelle. En dépit de la douleur qu’aura causé notre départ, leur deuil s’accomplira. Ils accepteront. Et comme des phénix, nous renaitrons. Nous perdurerons, tant que la vie ne cessera d’être contagieuse par magie.
Peut-être nous rencontrerons-nous à nouveau. Autrement.
#33.16_agir dans l'interstice
/vezin-le-coquet
date
2021
programme
aménagement d'une zac
enseignant
atelier "lutter contre l'artificialisation des sols dans la ville archipel" // Loïse Lenne
présentation
Venir questionner l’implantation de la Zac en proposant une alternative plus dense et moins invasive sur les terres naturelles. S’adresser au paysage par les vues, les orientations. Créer le lien à la vallée de la Flume, à la vallée du Ruisseau de Pont-Lagot et au Parc. Requalifier l’entrée de ville par la présence du passage de circuits/voies douces, et par l’implantation d’activités qui redonnent vie au patrimoine bâti local. Création d’un espace public qui vient faire l'articulation des différentes fonctions du territoire. Travailler par le front bâti le rapport à la rue pour les passants et pour les habitants, présence d’une épaisseur végétale pour faciliter la mise en recul. Travail de la façade et de la structure, composition qui se veut économique. Chacun dispose d’un espace extérieur, que ce soit en jardin pour les habitants du rez-de-chaussée, qui entretiennent donc un lien direct à la rue ou à l’ilôt ; ou que ce soit dans les étages, en balcon renfoncé dans la façade, permettant de l’intimité et faisant apparaître une casquette pour éviter la surexposition estivale de la pièce.
#33.15_habiter ensemble/redon
2020
date
logements intergénérationnels, commerces, capitainerie, place
programme
présentation
À la confluence de la Vilaine et du canal de Nantes à Brest, et au croisement de trois départements, la ville possède un emplacement stratégique. Cependant, il semble n’être que très peu exploité : beaucoup de circulations et de parkings en centre-ville, pas d’animation, et principalement un tissu urbain pavillonnaire éparpillé. En conséquence, à 19h, la ville s’endort.
Avec le projet « Confluences 2030 », la ville va exploiter d’ici la prochaine décennie, pleinement son potentiel. En effet, le projet est d’augmenter la capacité de son université et donc d’amener davantage de vie dans le cœur de Redon, en redynamisant le centre-ville, et en la rendant attractive auprès de futurs habitants plus jeunes. Le site sur lequel nous travaillons pour créer cette résidence comporte plusieurs contraintes, en particulier la circulation très forte sur la Route de Redon, mais aussi, par le biais des saisons, l’afflux important d’eau pluviale, sur un territoire imperméable, combiné à une montée du niveau du canal, provoquant des inondations. De ce fait, nous avons choisi d’utiliser les faiblesses du site à notre avantage, et de venir recréer du lien entre les marqueurs forts du lieu de projet. Ainsi, nous proposons de venir créer un bassin de rétention au cœur de la parcelle, le bâti, en s’opposant à la fois à la circulation forte de la rue mais en s’ouvrant vers le paysage et le chemin de halage, vient épouser la forme du bassin et de la rive.
binôme
Laurène Aubrun
enseignants
atelier "le construit" // Jean Rehaut, Julie Biron, César Vabre
Dans l’optique d’atténuer les contraintes dues à l’afflux d’eaux pluviales, nous avons conçus nos volumes bâtis de sorte à faciliter l’évacuation de la pluie, vers le canal. Le projet accompagne la pluie de son arrivée en toiture jusqu’à son départ dans le canal. De sorte à redynamiser l’entrée de ville, nous avons choisi d’hybrider notre programme de logements avec d’autres, tels qu’une épicerie & une boulangerie, un bar restaurant et une capitainerie (venant ainsi créer une opportunité de tourisme). Aussi, ayant décidé de ne pas conserver le bâti existant, nous avons tout de même injecté des bureaux de sorte à continuer cette activité au même endroit. Enfin, dans la continuité du projet de la ville et de ses objectifs pour 2030, nous avons redessiné la voierie proche du site de projet, afin d’en requalifier les proportions et de l’adapter aux liaisons douces. En conséquence, ces aménagements permettent également de redonner sa valeur au chemin de halage, qui désormais contient une large passerelle permettant de renouer le lien entre le centre ville et la campagne.
#32.14_prendre des vacances/étel
date
2020
programme
auberge de jeunesse
enseignants
atelier bivouac // Sébastien Penfornis
présentation
l’auberge se déploie sur le site en évitant de se poser sur le point haut, ce qui permet de conserver une certaine discrétion, en épousant la forme du paysage. cette implantation propose de multiples orientations, créeant des vues, des cadrages sur les points les plus emblématiques du panorama de l'horizon. l’auberge dispose de nombreux accès vers l'extérieur, cependant, afin de ne pas nuire à la possibilité de visiter le site sans forcément être usager de l’auberge, l’ensemble de la zone où celle-ci s’implante reste praticable par le public. le but de l’auberge, sa principale qualité, est de donner à voir et à parcourir le paysage depuis de nombreux points de vue. on pourrait comparer la ballade au sein de l’auberge à un film. séquencées, les circulations proposent différentes expériences du paysages sous différentes lumières, et différentes approches de la topographie.chaque grappe de chambres est positionnée en extrémité des circulations, ce qui permet aux usagers logeant dans l’auberge d’être plus au calme, de se poser, et de contempler le paysage en guetteur.